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Crédit immobilier : pas de hausse pour le moment.

Les banques bénéficient toujours d'un taux de refinancement exceptionnellement bas par la Banque Centrale Européenne (1%) et de taux interbancaires très performants. Loin d'être une surprise, la perte du triple A avait été anticipée par tous les acteurs du marché financier, mais pour les courtiers le niveau actuel des taux de crédit immobilier était totalement imprévu.

Chez Meilleurtaux, 45% des banques partenaires affichent des baisses de l'ordre de 0,15% en moyenne. 31% ont choisi de ne rien bouger, et 24% inscrivent une très légère hausse de 0,07% en moyenne. Le taux moyen sur 20 ans passe ainsi de 4,31% à 4,28%. Cette politique commerciale favorable aux emprunteurs ne cache pas moins un durcissement des conditions d'octroi : l'apport personnel exigé est de 10% minimum, la durée d'emprunt s'est raccourcie et les sommes empruntées moins importantes. Une mécanique logique qui met lumière les difficultés d'accès à la propriété pour les primo-accédants, grands perdants des nouvelles mesures du gouvernement (recentrage du PTZ+ sur l'immobilier neuf).

Les taux vont-ils maintenir la tendance ? Selon Crédit Logement, il est peu probable que les banques observent un statu quo. Les contraintes de Bâle 3 les obligent à consolider leurs fonds propres et à bloquer le curseur de la prise de risque au niveau le plus bas. Les taux de crédit devraient sensiblement grimper d'ici l'été. La pierre n'en reste pas moins une valeur refuge et l'acquisition de la résidence principale l'objectif de la plupart des Français. A l'échelle nationale, la demande demeure globalement supérieure à l'offre. Et les candidats à l'élection présidentielle commencent à inclure l'immobilier dans leurs promesses de campagne.



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