L'année 2010 semble avoir démarré sur des signes encourageants en matière d'immobilier. Tel est le constat du réseau d'agences immobilières Century 21 qui confirme un retour aux affaires significatif sur les 3 premiers mois. Avec des taux de crédit toujours en légère baisse, et la perspective peut-être du rétrécissement des mesures en faveur de l'accession, les acheteurs sont revenus dans les agences et l'amorce du printemps devrait confirmer la tendance à l'embellie.

Avec plus de 900 agences disséminées à travers la France, le groupe Century 21 enregistre une augmentation de son volume d'activité de près de +8% sur les 3 premiers mois de l'année 2010, soit 13 800 transactions réalisées contre 10 000 au début 2009. En variation annuelle, le volume a grossi de +38,6%, un chiffre conséquent pris de façon brute, mais qu'il convient de relativiser au regard de l'année 2009 en fort retrait. Il est toutefois légitime de penser que les signes de reprise sont bien là. Imprudent néanmoins d'étendre les données du réseau au reste du marché : Century 21 réalise 16% des transactions effectuées par agences et compte pour 8% dans l'ensemble du marché immobilier.

Dans son bulletin de conjoncture, Century 21 dresse également le constat sur les prix qui retrouvent le chemin de la hausse : +0,41% de hausse moyenne sur le trimestre, soit une augmentation du prix moyen du mètre carré de +7% par rapport au premier trimestre 2009. Ce sont les appartements qui enregistrent la plus forte progression avec +9,28% sur un an ; les maisons voient leurs valeurs augmenter dans une moindre mesure à +4,31%. L'autre constatation pertinente est le réajustement que provoque une hausse des prix dans certaines zones. A Paris où les prix avaient marqué une hausse plus importante au dernier trimestre 2009 avec +7,4%, les ventes se sont infléchies de -3,6% au premier trimestre 2010. Sur un an, les prix de l'immobilier parisien ont grimpé de +11,3% avec un retour marqué des secundo-accédants. Le même effet de vases communicants s'est produit dans d'autres régions comme en Haute-Normandie ou encore en Pays de Loire. Dans un certain nombre de régions, les baisses de 2009 s'effacent d'elles-mêmes. Les prix atteignent désormais leur niveau d'avant la crise, et le marché de l'ancien s'autorégule entre hausses et baisses des prix et volumes des transactions.

Autre signe encourageant : le délai de vente qui se réduit pour passer de 103 jours au premier trimestre 2009 à 89 jours aujourd'hui. Avec des délais de vente qui se raccourcissent, on sort de la période d'attentisme qui caractérisait l'année 2009.

Pour l'année 2010, le réseau table sur une hausse des prix comprise entre +1% et +3% en prenant en considération une quasi stabilité des taux de crédit. Le sentiment que les prix ont atteint un statu quo permet aux investisseurs en locatif et aux multi-accédants de redynamiser sensiblement le secteur de la revente.