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Prix immobiliers en 2010 : pourquoi les avis divergent ?

Les prix de l'immobilier ancien pourraient baisser de 5% courant 2010, mais ils pourraient aussi bien augmenter de 3%. Une amplitude de 8 points qui exprime la divergence des économistes et des agents immobiliers. Le marché immobilier rassemble généralement les avis, mais le contexte économique particulier que nous vivons depuis plus d'un an rend visiblement les analyses difficiles même à court et moyen terme. Le curseur de l'optimisme n'est pas placé au même niveau selon qu'on est un économiste ou un agent immobilier.

Les économistes qui évoluent dans la sphère bancaire envisagent une baisse des prix de l'immobilier ancien de l'ordre de -3% à -5% en 2010. Les faibles hausses enregistrées en fin d'année 2009 ne sont, semble-t-il, pas significatives pour parler d'évolution positive compte tenu du nombre restreint de transactions qui se sont faites sur les meilleurs biens. De là à estimer que les biens de qualité inférieure qui arrivent maintenant sur le marché vont tirer les prix vers le bas, c'est le pas franchi par Seedsfinance. D'autres comme BNP-Paribas ou le Crédit Agricole par la voix de leurs économistes considèrent que les biens sont encore surévalués et que les prix restent au-delà de ce que les acheteurs potentiels attendent. Ils tablent sur un ajustement en 2010 de l'ordre de -3%, mais les mesures incitatives pour soutenir le secteur pourraient brouiller les données. Dès lors que le contexte économique sera sur la voie du redressement, on peut anticiper une reprise de l'immobilier, mais pas avant en 2011/2012.

Du côté des agents immobiliers, les hypothèses sont moins négatives, mais la prudence est de mise. Personne n'avance de prévisions franches, mais une variation des prix dans l'ancien entre -3% et +3% à la Fnaim. Chez Orpi, pas de d'hypothétiques visions à la hausse, mais peut-être une "stabilisation des prix avec de ajustements à la marge". Chez Century 21 où l'on soutient que la baisse des prix est désormais caduque, on ose prévoir une hausse de +3%. Cependant tous les agents immobiliers s'accordent à dire que les taux d'intérêt seront déterminants dans une potentielle hausse ou baisse des prix de l'immobilier ancien. Encore signalés à la baisse en ce début de mois de février, les taux pourraient précipiter une hausse des prix des biens s'ils continuent sur cette pente.



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