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Crédit immobilier : profitez de la baisse des taux.

Si vous envisagez de vous lancer dans un projet immobilier, la période semble propice à l'aune des niveaux affichés par les taux de crédit. Contre toute attente, le renchérissement du crédit n'a pas eu lieu. Les banques ont enclenché une politique en faveur de taux bas, encouragées par la bonne tenue des taux de refinancement pratiqués par le Banque Centrale Européenne. Si les taux sont engageants, les emprunteurs ne sont pas tous logés à la même enseigne. Montre patte blanche est plus que jamais une constante sur laquelle les établissements bancaires semblent inflexibles.

Selon le courtier Empruntis, les taux de crédit à l'habitat affichent des niveaux proches de leurs seuils historiques. Le taux moyen s'établit à 3,92% début juin contre 4,31% en janvier, soit les performances de décembre 2010. Sur la durée classique de 20 ans, le taux atteint 3,60%. Des niveaux que personne n'avait anticipés. Les banques, en revanche, avaient prévu que les nouvelles normes de Bâle III auraient une incidence sur les taux et l'ont répercuté durant les 6 derniers mois de 2011. L'OAT 10 ans fait le reste, descendu à son niveau le plus faible (2,26% le 4 juin).

L'excellent niveau des taux trouve une explication supplémentaire dans une logique mathématique imputable au raccourcissement de la durée des prêts. Les durées longues sont bannies voire dissuasives, les banques soumises aux contraintes de Bâle III encourageant les emprunts de durée courte ou moyenne. Les taux courts sont donc plus performants pour inciter les emprunteurs à réduire la durée de leur endettement. Une politique qui écarte de fait les candidats avec des failles dans leur profil. Au-delà des critères d'accès qui sélectionnent d'emblée les emprunteurs présentant des revenus stables et plus que suffisants, ainsi qu'un taux d'apport personnel conséquent (20% dans la plupart des cas), les banques fixent le taux d'endettement à 30% du revenu disponible. Conséquence directe : les primo-accédants sont pénalisés, les jeunes ménages et les foyers modestes en premier, totalement exclus du marché par la suppression du PTZ+ dans l'ancien.

Si vous projetez d'acheter un bien immobilier et que votre profil correspond aux standards exigés des banques, vous avez la main. Avec un bon apport, un taux d'épargne méritoire et un statut professionnel rassurant, les banques vous feront les yeux doux. Capter un emprunteur signifie gagner un client sur le long terme.



Noémie Palussière

Par , le mardi 3 juillet 2012

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