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Projet immobilier : les Français sont attentistes.

Malgré des signes de reprise évidents avec une hausse sensible des transactions dans l'ancien, le marché immobilier est loin d'avoir retrouvé son rythme de croisière. La conjoncture économique est toujours très incertaine et chaque jour apporte son lot de nouvelles pessimistes, telle la quasi-faillite d'un pays européen. Dans un contexte dégradé, le moral des ménages s'émousse et la réalisation d'un projet immobilier est remise aux calendes grecques (!) en attendant des signes plus encourageants.

Le site d'annonces immobilières Logic-Immo.com s'est livré à une étude qui permet d'établir un indice de confiance immobilier. Force est de constater que les intentions d'achat se mesurent à l'aune des perspectives d'avenir. Malgré un niveau des taux de crédit performant et une baisse sensible des prix des biens, variables il est vrai selon les régions, les ménages français restent en retrait par rapport à un engagement financier sur le long terme. Le spectre du chômage ne s'est pas effacé, et la crise, qui a toutefois perdu de sa vigueur, continue de faire trembler le moral des Français. Il est toujours en baisse en avril avec une forte incertitude quant à l'avenir et le pouvoir d'achat. 62% des personnes interrogées ne pensent pas que la conjoncture s'améliorera dans les 3 prochains mois, 25% envisagent un effritement du contexte. 29% constatent  une dégradation de leur situation financière.

Il devient dès lors hasardeux de se lancer dans un projet immobilier, même si la moitié des Français considère que c'est le bon moment pour acheter : une réalité due aux performances des taux de crédit immobilier qui atteignent des niveaux historiquement bas. Mais la part de ceux qui refusent tout engagement immobilier tend à augmenter : ils étaient 26% à considérer le moment inapproprié en novembre dernier, ils sont aujourd'hui 30%. La surprise vient des intentionnistes à moins de 2 ans qui sont 73% à penser que la période est idéale, quand 21% estiment qu'elle sera meilleure dans 3 mois. Cette part importante d'enthousiastes se justifie : les taux risquent de bouger à la hausse avant la fin de l'année, et les prix des biens ont peu de chance de baisser, tandis que les mesures en faveur de l'accession à la propriété risquent fort de subir des amendements prochainement.



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