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Immobilier : quelle évolution des prix au premier semestre ?

Baisse prévue des transactions immobilières de 10 à 15%

Difficile d'être plus en phase avec le marché immobilier que les réseaux d'agences. Pourtant elles ne semblent pas avoir la même vision pour les mois à venir. La Fnaim et Century 21 ont été les premiers à donner un avis quant à l'évolution des prix et du volume des ventes pour l'année 2012. Chacun anticipe une baisse des transactions entre 10% et 15%. L'opinion diverge quand on aborde les prix : la Fnaim envisage un recul des valeurs de l'ordre de 5%, tandis que son collègue pense plutôt qu'ils pourraient s'apprécier de 1% à 2%. Le réseau d'agences Laforêt emboîte le pas et table sur des chiffres plus pessimistes que ceux de ses confrères.

Les agences du réseau avaient déjà constaté une contraction du marché dans la seconde partie de l'année 2011. Plusieurs indicateurs signalaient un marché en mode décélération : recul de la demande de 11% au cours du troisième trimestre par rapport au deuxième, allongement des délais de transaction, et taux de négociation en hausse. La demande a bénéficié d'un sursaut au quatrième trimestre suite à l'annonce du recentrage du PTZ+ sur l'immobilier neuf. Rappelons que le PTZ+ a concerné quelque 300 000 pirmo-accédants en 2011, les trois quart ayant acquis leur logement dans l'ancien.

Fin du prêt à tauz zéro pour les logements anciens

Les changements qui concernent l'immobilier sont déjà actés pour l'année 2012. L'immobilier ancien sort du prêt à taux zéro, le Scellier est accordé aux seuls logements BBC à un taux réduit (13% au lieu de 22%), et la réforme de la fiscalité des plus-values entre en application le 1er février. Ajoutons le durcissement des conditions d'accès au crédit que les établissements bancaires ne devraient pas assouplir étant donné la récente dégradation de la note française. Pour Laforêt, le contexte est propice à un net repli des prix, peut-être à hauteur de 10% pour le premier semestre. Le réseau pronostique une reprise de l'activité au second semestre, consécutive à cette même baisse. La progression de la demande favoriserait une hausse des prix, mais les valeurs resteraient en-deçà de 7% par rapport à 2011 sur l'ensemble de l'année.

Autant de conjectures qui laissent cependant entrevoir des opportunités pour les acheteurs. Qu'elle atteigne 5% ou 10%, la baisse des prix des logements est attendue. Entre 2000 et 2011, l'envolée des prix a tutoyé des sommets : +125% pour les appartements et +80% pour les maisons (selon les chiffres de la Fnaim). Sur la même période, le pouvoir d'achat des Français n'a progressé que de 20%. 2012 sera une année charnière pour constater si la crise provoque certains ajustements nécessaires.

 



Gerard Mihranyan

Par , le vendredi 20 janvier 2012

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