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Crédit immobilier : renégocier votre crédit.

La baisse actuelle des taux d'intérêts du crédit immobilier entraîne une question toute légitime : est-il judicieux de renégocier mon emprunt pour faire baisser le coût global ? Le taux moyen sur 20 ans s'établit aujourd'hui autour de 3,50% (hors assurances) ; il était de plus de 4% il y a un an. De quoi s'interroger sur la pertinence d'une renégociation. Pourtant, le gain espéré ne peut tenir compte du seul écart entre les taux. Il convient de considérer les autres paramètres qui viennent raboter les économies potentielles.

On sait qu'en début de prêt un emprunteur rembourse plus d'intérêts que de capital. La proportion s'inverse ensuite. Le coût du prêt est donc supporté sur les premières années. Sur un emprunt de 20 ans, on estime qu'au-delà de 10 ans de remboursement, la renégociation n'est pas opportune. La question de la renégociation se pose également au regard du capital restant dû : s'il est inférieur à 50 000€, la démarche ne se justifie pas étant donné son coût induit évalué au minimum à 8 000€. Sans ces deux paramètres (durée et capital restant dû), renégocier votre prêt manque de pertinence.

La renégociation entraîne des pénalités pour remboursement anticipé. La loi réglemente ses indemnités à verser à la banque prêteuse : elles sont limitées à 3% du capital restant dû et plafonnées à 6 mois d'intérêts. La banque retiendra la formule la plus avantageuse pour l'emprunteur. Ces pénalités ne sont pas obligatoires, elles sont également négociables à la signature du prêt ; il est toutefois improbable qu'une banque fasse l'impasse. Cette dernière peut aussi ajouter des frais de dossiers ainsi que des frais de mainlevée si vous avez opté pour une garantie hypothécaire ou le privilège de prêteur de deniers (PPD). Ces frais peuvent être contournés en passant par un notaire qui effectuera un transfert de garantie.

Si la renégociation est envisageable, deux formules se présentent : conserver la durée de remboursement et diminuer les mensualités, ou garder la même mensualité en raccourcissant la durée de remboursement. Un calcul s'impose pour évaluer le cas de figure le plus intéressant. Un courtier en crédit peut vous y aider, et mènera à terme votre démarche auprès de la banque.



Noémie Palussière

Par , le mardi 12 juin 2012

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