Consensus auprès des courtiers en crédit immobilier : tous s'accordent à dire que la baisse des taux qui court depuis de nombreux mois s'enraie et que le second semestre de l'année 2010 devrait marquer le retour du mouvement haussier. Février a enregistré à nouveau quelques centièmes de baisse, les banques continuant de jouer la concurrence pour gagner de nouveaux clients. La période est donc toujours hautement favorable pour concrétiser un projet immobilier, et il serait peut-être dommage de le retarder plus longtemps si vous réunissez toutes les conditions pour vous lancer.

Toujours directement influencés par le niveau de l'OAT qui a reculé en février (de 3,75% à 3,90%), les taux de crédit immobilier ont enregistré une nouvelle baisse en février. Le courtier Empruntis.com constate en effet un recul des taux de l'ordre de 0,05% pour les durées courtes et 0,1% pour les durées longues supérieures ou égales à 20 ans. Début mars, le taux fixe moyen sur 15 ans s'établit 3,75%, et sur 20 ans 3,90%. Une nouvelle baisse que beaucoup estiment peut-être ultime pour 2010, les taux ayant désormais atteint leur limite après un recul considérable de 138 points de base qui avait établi le taux moyen toutes durées confondues à 3,77% en décembre 2009 contre 5,15% un an plus tôt.

La politique financière de la BCE pourrait ainsi changer de cap et voir une hausse de son principal taux directeur stoppé à 1% depuis un an. La perspective de 1,5% semble fort probable avant la fin 2010, ce qui aura pour effet de rehausser l'OAT sur 10 ans et impactera d'autant les taux de crédit immobilier.

Les courtiers pensent que la stabilité des taux sera conservée durant tout le printemps et que juin marquera le retour d'une progression des taux. La hausse envisagée en moyenne sur l'année 2010 tournerait alors autour de +0,5% avec une possible stagnation durant les mois d'été. Les taux fixes n'en demeurent pas moins toujours plus intéressants que les taux variables et le resteront toute l'année. Ce mouvement haussier des taux pourra avoir pour répercussion immédiate un recul des prix des biens immobiliers : les acheteurs sont toujours en attente de prix plus raisonnables.