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Taux directeur de la BCE : pas de changement en mai.

La décision de la Banque Centrale Européenne de ne pas modifier son principal taux directeur a des impacts à différents niveaux de l'économie. L'orientation monétaire de ces dernières semaines fait état d'un dollar plus fort face à l'euro, ce qui influe sur tous les rouages de l'économie européenne, à commencer par les coûts des marchandises à l'importation. Les risques d'inflation de la zone euro se précisent et le choix de maintenir le taux directeur à 1% contribue à endiguer cette dérive. Autre corollaire de ce statu quo, le coût de l'argent et le niveau des taux de crédit qui pourraient encore baisser face au retrait constant de l'OAT.

Début mai, l'OAT (obligation assimilable au Trésor) qui détermine les taux fixes a poursuivi son repli en passant de 3,60% en janvier 2010 pour atteindre aujourd'hui 3,30%. En remontant à la mi-2008, on constate la chute irrépressible de l'OAT qui, à l'époque à 4,80%, a perdu 150 points de base. La Banque Centrale Européenne maintient sa politique de maîtrise de l'inflation pour favoriser le remboursement de la dette publique des Etats de l'Union. Avec la remontée du dollar face à l'euro, le coût des matières premières importées augmente, avec le risque d'un retour à l'inflation. Néanmoins, en parallèle, un euro plus faible favorise une meilleure productivité des entreprises qui exportent. Et peut-être l'amorce d'une reprise économique pour la zone euro.

Si l'OAT baissait encore, l'incidence serait profitable aux taux de crédit immobilier qui stagnent depuis quelques semaines. Le faible sursaut du marché immobilier du début de l'année s'est tari au deuxième trimestre avec le peu d'allant de l'économie. La solvabilité des ménages s'est dégradée et avec elle, les intentions d'achat des foyers moyens et modestes, coeurs de cible du gouvernement dans ses mesures d'accession à la propriété. Malgré des taux de crédit historiquement bas que les courtiers en crédit voudraient voir reculer encore, les intentions d'achat immobilier restent lettre morte compte tenu du niveau de prix des biens. La chute des prix n'a pas eu lieu, chacun s'accorde à dire que les biens sont globalement surévalués. Des réajustements sont attendus pour l'année, ce qui donnerait une impulsion au secteur immobilier, qui, sans s'être effondré avec la crise, vit au ralenti.



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