La dernière note de conjoncture de l'Insee pointe du doigt une ultime hausse des prix de l'immobilier ancien en glissement annuel. En revanche, en variation trimestrielle, le repli se montre réel tout en faisant preuve d'une certaine mollesse. Comme à l'accoutumé, les valeurs sont hétérogènes. Ce qui vaut pour la province ne se vérifie pas en Ile-de-France.

Au premier trimestre de l'année 2012, les prix de l'immobilier ancien ont légèrement progressé de 1,3% par rapport au premier trimestre 2011. La hausse est à mettre au compte des appartements dont les prix augmentent de 3,7% en un an, tandis que les prix des maisons reculent de 0,5%. A l'échelle trimestrielle, la donne est toute autre : repli de 0,3% pour les appartements et de 1% pour les maisons au premier trimestre 2012 par rapport au dernier trimestre 2011. Au final, les Notaires enregistrent une baisse des prix des logements anciens de 0,7% au premier trimestre par rapport à fin 2011.

Sur un an, l'immobilier en province se replie de 0,5%, une baisse très légère qui contraste avec la hausse en Ile-de-France chiffrée à +5,4%. Derrière l'augmentation annuelle pour l'ensemble de l'hexagone (1,3%) se cache un décalage évident entre la région parisienne et le reste de la France. Paris fait encore de la résistance avec des valeurs en hausse de 7%, toujours en variation annuelle. Toutefois on est loin des records historiques de 2010 et 2011. La capitale commence même à se calmer en affichant un repli de 1,1% au premier trimestre par rapport aux derniers mois de l'année 2011.

La baisse trimestrielle des prix s'accompagne d'un recul du nombre de transactions. Les Notaires enregistrent une baisse du volume des ventes entre 10% et 15% par rapport au premier trimestre 2011, méforme qu'ils situent dans un contexte électoral peu propice à l'achat immobilier. Les Notaires anticipent une détérioration continue du marché immobilier avec un recul persistant des prix pour les mois d'été.