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Immobilier francilien : les prix n'augmenteraient pas.

Le marché immobilier à Paris et dans la région francilienne est en récession depuis la début de l'année. Variable selon les départements, le recul de l'activité reste très marqué partout. En parallèle, les prix continuent d'augmenter. Un paradoxe mais également un faux constat au regard du niveau de l'inflation.

Sur un an entre mai-juillet 2011 et mai-juillet 2012, l'activité immobilière de l'Île-de-France subit un repli important. Selon les Notaires de l'Île-de-France, le nombre de transactions chute entre 15% (Hauts-de-Seine) et 31% (Val-d'Oise). Aucun département n'échappe à cette contraction, Paris est touché également avec un déclin de son activité de 20%.

Alors que partout ailleurs en France le recul du volume des ventes s'accompagne d'un reflux sensible des prix, la région francilienne continue paradoxalement de voir ces valeurs augmenter. Le prix du mètre carré parisien a même battu un nouveau record fin juillet à 8 419€ le prix moyen du mètre carré. Jouant sur la pénurie de biens aggravée par l'attente de certains d'un meilleur cadre fiscal des plus-values, les vendeurs résistent et refusent de lâcher du lest. Sur un an, les prix ont progressé de 1% sur l'ensemble de la région ; l'augmentation moyenne atteint 2,1% pour la capitale. Les Notaires anticipent d'ores et déjà la poursuite du phénomène pour les semaines à venir. Un constat qui mérite d'être nuancé.

A la lumière du taux de l'inflation, les prix non seulement n'augmentent pas mais fléchissent un peu. Sur un an, l'inflation affiche 2,1%, soit la progression constatée des prix dans la capitale. En euros constants, le mouvement est donc nul. Ailleurs en région francilienne, l'évolution des prix permet d'affirmer que la baisse est engagée : qu'ils s'appréciassent comme dans les Hauts-de-Seine (+1%) ou qu'ils reculent légèrement comme en Essonne (-0,5%), les prix baissent au regard du taux de l'inflation. Pas suffisamment pour faire revenir les acheteurs. La correction reste faible, en 2011 les prix parisiens avaient bondi de plus de 20%.



Gerard Mihranyan

Par , le vendredi 5 octobre 2012

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