On aime que l'été soit porteur de bonnes nouvelles. Dans un contexte morose, les signes positifs sont scrutés avec soin. Il en est un qui agite le marché de l'immobilier. Après de longs mois d'attentisme, les acheteurs reviennent sur le devant de la scène. Un constat observé par les professionnels du secteur depuis quelques semaines, qui s'explique notamment par la bonne tenue des taux d'intérêts. Mais à l'image de la météo en ce début juillet, le soleil reste timide, l'été doit confirmer ce frémissement positif.

Finie la longue période électorale, entachée d'inquiétudes et d'attentisme. Les candidats à l'achat immobilier passent à l'acte comme en témoigne le regain d'activité salutaire dans un environnement toujours pessimiste. Les professionnels de l'immobilier constatent la relance de la demande de crédit, encouragée par le niveau performant des taux. La plupart des établissements bancaires ont baissé leurs taux de crédit en juillet, encourageant un climat propice à la réalisation d'un projet immobilier et mettant un terme aux velléités de certains. Plus de 80% des banques proposent des taux inférieurs à 4% sur 20 ans, alors qu'elles n'étaient que 5% en janvier dernier. Le taux moyen sur la durée s'établit à 3,85% contre 4,31% au début de l'année.

Juin est marqué par un sursaut de dynamisme après 4 mois de marche arrière. L'activité soutenue du mois de janvier reste marginale, boostée par l'entrée en application de la réforme des plus-values au 1er février. L'éclaircie actuelle doit être modérée, car elle demeure en retrait de plus de 20% par rapport à l'an passé. En cause, l'ajustement significatif des prix qui se fait toujours attendre. La baisse historique de l'OAT 10 ans et le niveau exceptionnel bas du taux directeur de la Banque Centrale Européenne devraient perdurer tout au long de l'été, permettant aux banques de maintenir des taux incitatifs.