Paris sera toujours Paris. Le volume des ventes chute, et les prix remontent. Le paradoxe parisien n'est pas un leurre. Les Notaires de l'Île-de-France livrent leurs chiffres pour la période février-avril 2012 et dressent le constat d'un marché en pleine contradiction.

Le nombre de transactions a reculé de 20% entre février et avril comparativement à la même période en 2011. Les ventes d'appartements dans la capitale ont même chuté de 25%. Le repli est encore plus marqué si l'on se réfère aux années 1999-2007 (-42%). Le contre-coup est sévère après le dynamisme du mois de janvier quand le marché fut animé par l'entrée prochaine de la réforme des plus-values immobilières.

Si le marché est en perte de vitesse, les prix résistent. Après une érosion notable depuis l'automne dernier, le mois d'avril enregistre une légère hausse dans la capitale. Le prix du mètre carré parisien est passé de 8 260€ en mars à 8 380€, soit un sursaut de +1,5%. Après 4 mois de ralentissement, les valeurs retrouvent leur niveau de novembre 2011. Pour la région francilienne, la tendance est similaire : les ventes régressent tandis que les prix se stabilisent voire réagissent à la hausse dans certaines zones. Les appartements anciens affichent des valeurs stables avec une moyenne de 5 550€/m2. Les prix des maisons sont en très légère hausse à +0,5% en Petite et Grande Couronne entre janvier et avril 2012. Seul le Val-d'Oise enregistre une augmentation plus sensible à +1,4%. Sur un an, les prix des appartements affichent une hausse de +5,5%, les prix des maisons +3,3%.

Si la pénurie de logements est un mal endémique en Île-de-France, la frilosité des vendeurs doit également être pointée du doigt. Au manque de biens à vendre il faut ajouter l'attentisme des acheteurs pour trouver les causes de cette hausse surprise des prix à Paris. Au regard des avants-contrats enregistrés, les Notaires anticipent d'ores et déjà une poursuite de la tendance haussière.