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Pas de parité dans le crédit immobilier

Pas de parité dans le crédit immobilier

Être une femme seule est pénalisant quand il s'agit de souscrire un crédit immobilier. Les inégalités de salaires entre les hommes et les femmes désavantagent ces dernières comme le révèle une étude du courtier Immoprêt.


A deux, c'est mieux pour emprunter

Il y a quelques jours le courtier Vousfinancer dressait le constat que les conditions d'emprunt varient selon la situation matrimoniale des emprunteurs. Les banques considèrent qu'un couple présente plus de garanties qu'un célibataire, estimant que le risque de défaillance des deux conjoints en même temps est moindre. Sans compter que l'addition des deux revenus augmente le pouvoir d'achat ainsi que la capacité d'endettement. Proportionnellement les critères sont plus stricts pour les célibataires que pour les couples : les banques estiment que 800 euros suffisent à un couple quand elles exigent 700 euros pour une personne vivant seule.

Chez les courtiers en crédit, un peu plus d'un tiers des emprunteurs sont célibataires et parmi eux, environ 15% de femmes. Parcours du combattant pour tous les candidats à l'achat immobilier, le crédit l'est encore plus pour la gent féminine. Pénalisées par des salaires inférieurs en moyenne de 19% par rapport à ceux des hommes, les femmes bénéficient de conditions d'emprunt moins avantageuses.

Le difficile accès au crédit des mères célibataires

Selon le courtier Immoprêt, une femme seule peut emprunter en moyenne 122 957 euros sur 20 ans au taux de 1,40%, tandis qu'un homme seul peut obtenir 125 862€ aux mêmes conditions (180 000€ pour un couple). L'accès au crédit est encore plus ardu pour les mères célibataires. Leur projet porte généralement sur le rachat de soulte d'un logement acquis en couple. En cas de divorce, la garde des enfants est le plus souvent attribuée à la mère. Le rachat de soulte est alors la solution pour conserver le logement, mais il nécessite de s'endetter, car la baisse des revenus après une séparation est rarement compensée par la pension alimentaire.



Gerard Mihranyan

Par , le vendredi 24 février 2017

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