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Crédit immobilier : pourquoi les taux continuent de monter.

A la mi-mai, les taux de crédit immobilier continuent leur progression entamée en novembre dernier. Cette remontée est variable selon les durées et les régions. Les banques assurent ne pas pratiquer de marges conséquentes, mais sont néanmoins obligées de répercuter la hausse de l'OAT 10 ans.

Selon le courtier Empruntis, la hausse des taux de crédit immobilier se situe entre +0,05% et +0,25% entre la mi-avril et la mi-mai. Le taux moyen dans l'hexagone sur la durée la plus courante (20 ans) affiche 4,30% contre 4,20% le mois dernier, une moyenne observée également en Ile-de-France et dans la région Ouest. Le Sud-Ouest propose le taux le plus compétitif avec une moyenne de 4,25%, soit 0,10% de plus qu'en avril. Les régions les plus chères restent la région Rhône-Alpes et l'Est avec 4,40% sur cette même durée. Sur l'ensemble des durées, l'Ouest et le Sud-Ouest affichent des taux plus performants que les autres régions, la région Rhône-Alpes et l'Est pratiquant les taux les plus onéreux. Si la hausse est moins marquée que les mois précédents, l'écart entre les régions s'accentue. Des disparités régionales qui se creusent d'autant plus pour les bons dossiers : un excellent profil peut espérer décrocher un taux inférieur de 0,10% en région Sud-Ouest comparativement aux taux minima affichés dans les autres régions.

L'OAT qui est l'indice de référence des banques pour déterminer les taux fixes a très fortement progressé depuis octobre dernier. A 2,80% fin octobre 2010, l'indice a atteint 3,80% en avril dernier : une remontée très sensible due aux tensions imputables aux graves déficits budgétaires des pays de l'Union. Conséquence : l'Etat emprunte à un coût plus élevé et les particuliers également auprès de leurs banques. Ces dernières ont en effet répercuté la hausse de l'OAT progressivement pour regagner leurs marges. Une tendance préjudiciable aux emprunteurs qui subissent par ailleurs l'envolée des prix des biens dans certaines zones.

Le dernier baromètre des taux fait toutefois état d'un léger ralentissement. Depuis un mois, L'OAT se détend pour retomber à 3,48%. Les banques ont donc contenu leurs marges pour respecter les consignes de la Banque de France qui leur demande d'appliquer une marge maximale de 0,50%.