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Crédit immobilier : rien ne bouge en septembre.

Un léger attentisme du côté des banques. Les taux de crédit immobilier évoluent très peu en septembre malgré le recul constant de l'OAT 10 ans. La tempête qui souffle sur la stabilité des banques leur impose une grande prudence, au détriment des emprunteurs qui auraient du bénéficier de meilleures performances.

Entre la mi-août et le 19 septembre, les taux de crédit pour l'habitat sont restés quasi stables. Le barème mensuel du courtier Empruntis fait état d'un statu quo généralisé des banques françaises qui tardent à répercuter les baisses successives de l'OAT 10 ans. L'indice de référence qu'utilisent les établissements de crédit pour déterminer les taux fixes atteint aujourd'hui 2,57% contre 2,92% courant août. Le contexte actuel très agité incite les banques à conforter leurs marges sur leur premier métier : le crédit immobilier. Les emprunteurs n'ont qu'une seule parade : négocier, car le taux affiché est toujours négociable, un bon dossier a toutes ses chances pour faire reculer le taux proposé jusqu'à 0,30%.

Au 19 septembre, la moyenne nationale sur 20 ans est de 4,30% avec un taux plus performant dans la région Ouest (4,25%, hors assurances), tandis que la région Est reste la plus chère avec 4,40%. Sur 15 ans, le taux est toujours au-dessus de la barre des 4% pour la plupart des régions (entre 4% et 4,15%). Les taux minima réservés aux meilleurs dossiers n'évoluent pas non plus ou très peu. Un tiers des banques avait baissé les taux au début de l'été pour répercuter le repli de l'OAT, les autres avaient opté pour la stabilité qui semble être, aujourd'hui, la politique de tous. Les tensions sur le refinancement et la mise en place des règles prudentielles de Bâle III leur dictent de reconstituer leurs marges et de prendre le moins de risque sur le crédit aux particuliers.