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Taux de crédit immobilier : rien ne bouge.

Les courtiers en crédit constatent pour le troisième mois consécutif une stagnation des taux de crédit immobilier. Malgré une conjoncture économique et financière instable, les taux fixes du crédit à l'habitat restent "étrangement" stables. Pour comprendre le phénomène, il faut porter le regard vers la BCE qui maintient inchangés la plupart de ses taux directeurs.

Entre janvier et juillet 2011, les taux fixes ont augmenté en moyenne d'un demi point, un gain enregistré essentiellement sur les 5 premiers mois. Le taux fixe moyen sur 20 ans est ainsi passé de 3,40% à 3,90%. Depuis mai, les taux évoluent très faiblement. La majorité des banques a en effet terminé les ajustements sur les taux ; les autres procèdent encore à quelques légers mouvements à la hausse ou à la baisse. La stabilité de l'OAT 10 ans, indice de référence aux banques pour établir les taux fixes des prêts immobiliers, est confirmée depuis juin dernier aux alentours de 3,40%. La France qui peut s'enorgueillir d'une certaine stabilité économique et financière contrairement à ses homologues européens tels la Grèce ou l'Espagne peut maintenir des taux de crédit relativement bas.

La trêve estivale est également mise à profit par les banques pour stabiliser les taux avant la rentrée de septembre. Il faut noter par ailleurs que l'écart entre les dossiers restent significatif et n'a pas cessé d'augmenter depuis ces derniers mois de hausse des taux. Si les banques font preuve d'un certain attentisme sur les mois d'été, elles s'autorisent néanmoins à quelques efforts pour les meilleurs profils d'emprunteurs : un excellent dossier peut décrocher un taux fixe de 3,85% contre 4,20% pour un bon dossier. Les contraintes en matière de règles prudentielles obligent en effet les banques à réserver les meilleurs taux aux profils irréprochables. A l'échéance de septembre, difficile d'avancer la moindre prévision. Des baisses sont malgré tout possibles avec l'amorce du deuxième temps fort pour l'immobilier. La concurrence interbancaire pourrait tout à fait engendrer des mouvements à la baisse si l'OAT 10 ans se maintient ou recule sensiblement.