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Immobilier ancien : le secteur est toujours dynamique.

Peu confiants dans les marchés boursiers et légèrement attentistes face aux velléités de réforme de la fiscalité de l'assurance vie (qui ne bougera pas finalement), les ménages français ne démentent pas leur engouement pour l'immobilier, la pierre ayant conforté son statut de valeur refuge en 2010. En dépit de la remontée brutale des taux d'intérêt à l'automne dernier et de l'envolée des prix des biens durant l'année 2010, les Français ne se sont pas détournés de l'achat immobilier, en témoigne l'augmentation des crédits à l'habitat de 20% au premier trimestre 2011.

Le marché de l'immobilier ancien est toujours dynamique, avec un niveau d'activité comparable à celui observé en 2010. Le volume d'activité via les agences immobilières se maintient, sans doute en partie imputable à la pénurie de logements en zone francilienne et dans la plupart des grandes agglomérations. Le marché reste toutefois très disparate selon les régions. Le décalage de l'offre par rapport à la demande, déjà fortement ressenti en 2010, s'accentue au cours de ce premier trimestre sur près des deux tiers du territoire. La moitié des agents immobiliers estime en effet que l'offre est très inférieure à la demande. Dans sa dernière lettre de conjoncture, La FNAIM explique partiellement cette pénurie d'offres par un déficit en constructions neuves, mais aussi par le comportement réticent d'une partie des propriétaires : par peur de ne pas vendre leur bien, ils renonceraient tout simplement à le mettre en vente. Même si le marché des secundo-accédants s'était réveillé en 2010, il reste toujours atone. Pour le tiers restant, là où l'offre est soutenue, elle serait surévaluée et en inadéquation avec le niveau de revenus des ménages potentiellement acheteurs.

Les fortes hausses de prix constatées tout au long de l'année 2010 ne perdurent pas au premier trimestre 2011. Des augmentations sensibles ont cependant toujours cours : +4,9% sur les trois premiers mois de l'année pour les appartements en variation annuelle et +4,2% pour les maisons sur l'ensemble du territoire. L'Ile-de-France est légèrement supérieure pour les appartements avec +5,3%. De l'avis des professionnels, les prix n'auront que peu bougé au premier trimestre, sauf sur Paris et dans les zones où la pénurie subsiste.