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Immobilier : l'impact du PTZ+ sur le pouvoir d'achat immobilier.

Lancé en janvier 2011, le PTZ+ (prêt à taux zéro plus ) remplace l'ancienne formule pour mieux élargir l'accès à la propriété aux primo-accédants. Ses conditions d'octroi sont non seulement dépendantes de la zone d'achat, mais également du classement énergétique du bien. Cette différentiation en fonction des marchés a une influence variable sur le niveau de solvabilité des ménages acquéreurs. Le Crédit Foncier et l'Université Paris-Dauphine ont mené une étude qui montre cette hétérogénéité de l'impact du PTZ+ sur la solvabilité des ménages.

L'objectif du PZT+ est d'encourager l'achat de la résidence principale. Destiné aux primo-accédants sans condition de ressources, le montant de ce prêt gratuit est subordonné à la zone d'achat et à la performance énergétique du bien. Le gouvernement veut, par ses contraintes, favoriser l'acquisition dans les zones où le marché est tendu, en clair où la pénurie fait grimper les prix, et accélérer la rénovation du parc immobilier résidentiel. Le PTZ+ concerne aussi bien le neuf comme l'ancien, mais si la démarche initiale est d'optimiser le pouvoir d'achat immobilier, la subordination du montant du prêt à la classe énergétique semble pénaliser certains acquéreurs.

Si l'étude fait le constat d'un accroissement de la solvabilité des ménages, le dispositif a un impact hétérogène et peut même s'avérer moins intéressant que l'ancienne formule. Dans les zones où les prix sont raisonnables, relativement plus bas qu'à Paris (Massy, Cergy, Palaiseau, Saint-Denis) , le PTZ+ joue son rôle de compensateur et permet aux acquéreurs d'accroître leur pouvoir d'achat aux alentours de 8%. Dans ses zones, l'étude précise que 60% des foyers sont en mesure d'acquérir un logement correspondant à leurs besoins, pourcentage qui tombe à 20% dans les zones géographiques plus tendues, traditionnellement chères, telles Boulogne, Vincennes, Enghien ou Saint-Germain-en-Laye où les prix avaient fortement augmenté en 2010. Neuilly et Paris ont un statut à part : le volume de l'immobilier ancien y est plus important qu'ailleurs, un immobilier souvent loin des normes énergétiques qui pénalise l'acquéreur dans sa demande de PTZ+. La hausse des prix des logements avait déjà émousser la solvabilité des ménages. L'augmentation des taux de crédit depuis décembre ne peut pas être compensée par le PZT+ dans ces zones où les bâtiments énergivores (classés E ou F) sont la norme.