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Immobilier : les notaires et le spectre de la baisse des prix.

Dans leur dernière note de conjoncture, les notaires de province prédisent une baisse des prix de l'immobilier, ainsi qu'un recul du volume des ventes pour les prochains mois. Les toutes récentes réformes fiscales en matière d'immobilier et le contexte économique instable ont en effet instauré un début de pessimiste chez les notaires. L'enquête réalisée auprès des études notariales de province montre que la moitié voit un recul des valeurs immobilières, quand l'autre moitié penche pour une certaine stabilité.

Quasiment la même prédiction en ce qui concerne les transactions. 51% des notaires parient sur une baisse du nombre de ventes, alors qu'ils étaient 40% cet été dans cette même optique. La proportion de notaires qui anticipent une hausse du volume est tombée à 7% contre 12% lors de la dernière enquête. Des prévisions qui viennent corroborer un constat bien réel : 45% des notaires remarquent que le marché s'est déjà contracté de manière significative, repli qu'il faut mettre au compte de la nouvelle politique fiscale sur les plus-values immobilières.

Mais surtout les notaires viennent contredire les propos d'autres professionnels dont la presse se fait largement l'écho. Malgré une baisse notable des prix en province, le marché tourne au ralenti. On ne peut, il est vrai, mettre en doute le constat des notaires qui s'établit sur des données réelles, puisqu'ils sont le dernier maillon de la chaîne de vente. Les mots sont même alarmistes, les notaires parlent de coup d'arrêt impressionnant et inquiétant, malgré la baisse de prix proposés.

Les notaires conseillent comme ils l'ont fait précédemment de vendre avant d'acheter. Pas de crédit-relais trop aléatoire dans ce contexte de crise. Ils rappellent par ailleurs que les taux de crédit sont toujours très performants et que l'ajustement des prix dans certaines régions (Bretagne Nord par exemple) permet de réaliser de belles affaires. La valeur refuge de l'immobilier ne devrait pas se démentir, il faut néanmoins attendre la fin de l'année pour constater les effets de la nouvelle taxation des plus-values immobilières.