Immobilier : pas d'accalmie sur les prix en Ile-de-France.
Avec une augmentation des prix à deux chiffres, les prix des logements en Ile-de-France atteignent des sommets. Paris bat même tous les records avec certains arrondissements qui dépassent les 10 000€ le mètre carré. Une situation intenable pour les candidats à l'achat immobilier qui voient s'éloigner leur projet au fil des semaines.
Les chiffres des Notaires de l'Ile-de-France sont vertigineux. Au premier trimestre 2011, la hausse des prix des logements anciens dans la capitale dépasse les 20% sur un an, une flambée des valeurs jamais vue en 20 ans. La zone francilienne profite de l'impact parisien avec une augmentation des prix de +14,6% pour la Petite-Couronne et de +8,2% en Grande-Couronne toujours sur un an. En variation trimestrielle, Paris gagne +5,6%, la Petite-Couronne +2,9% et la Grande-Couronne +2,6%. Le prix moyen du mètre carré pour les appartements anciens s'établit à 5 250€ pour les Hauts-de-Seine, le département le plus cher contre 4 270€ pour l'ensemble de la Petite-Couronne (3 110€ en Seine-Saint-Denis et 4 100€ dans le Val-de-Marne), à 3 050€ en moyenne en Grande-Couronne (de 3 760€ pour les Yvelines à 2 700€ pour l'Essonne). Dans la capitale, les prix s'affolent avec plus de 10 000€ le mètre carré dans de nombreux arrondissements (1er, 4ème, 6ème et 7ème) et jusqu'à 12 710€ pour le quartier des Invalides. Les quartiers plus modestes affichent tout de même des valeurs autour de 6 000€ le m2 (6 830€ pour le 18ème ou 5 970€ pour le 19ème). On achète aujourd'hui un appartement dans le 19ème pour le prix d'une même surface dans le 16ème il y a 5 ans ! Seule exception à la règle dans cette ambiance inflationniste : la ville de Créteil où les appartements anciens subissent une baisse des prix de 2,9%.
Ces hausses sont d'autant plus surprenantes que les professionnels s'attendaient à un ralentissement. Surtout que l'érosion des ventes s'exprime concrètement. En variation trimestrielle, le nombre de transactions est en baisse de 15% dans le département des Hauts-de-Seine et de 12% sur Paris. Le recul des ventes dans l'ancien atteint -8% sur l'ensemble de la région IDF. Le marché immobilier francilien est-il arrivé aux limites de l'éclatement ? Si la solvabilité des ménages est aujourd'hui dégradée, les Notaires ne voient pas de réel coup de frein sur les prix, la pénurie de biens favorisant le déséquilibre offre/demande.