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Immobilier : retour de la hausse des prix.

Effet domino des nouvelles mesures fiscales dans l'immobilier, les prix des logements parisiens montrent un léger sursaut en octobre.

La baisse de l'été laissait supposer un réel ajustement des prix après l'envolée de ces deux dernières années, mais il faudra attendre la fin de cette période transitoire. Le mouvement devrait être temporaire et devrait s'étouffer de lui-même pour la fin de l'année. En 2012, le marché de l'immobilier parisien et hexagonal sera soumis à de fortes pressions engendrées par une nouvelle politique moins incitative.

Les logements parisiens s'étaient contracté de 4,1% entre juillet et septembre, un ajustement bénéfique après l'envolée de 2010 chiffrée à près de 20%. Le vote de nouvelles mesures fiscales pour l'année 2012 bouleverse les comportements des propriétaires. L'annonce du durcissement de la taxation sur les plus-values immobilières a précipité sur le marché un certain nombre de biens. L'échéance du 1er février 2012 a provoqué un afflux de biens à vendre : une fenêtre de tir bien réduite pour profiter des avantages du futur ex-cadre fiscal. Ceux qui n'avaient pas l'intention de vendre ont sans doute changé d'avis et ceux qui souhaitaient attendre ont anticipé leur décision : en repoussant à 30 années de détention pour bénéficier de l'exonération sur les plus-values, le gouvernement réduit à néant les rêves patrimoniaux de beaucoup.

La hausse moyenne sur Paris s'établit à 1,5% avec des variations selon les quartiers.

Les arrondissements compris entre le 1er et le 8ème grimpent de +4%. L'afflux de biens concernent essentiellement les petites surfaces toujours très recherchées, dont le nombre est constamment inférieur à la demande. Au lieu de faire baisser les prix comme beaucoup l'avaient pensé, l'arrivée en nombre de logements répond en fait à une demande très forte. La pierre ne dément pas son statut de valeur refuge, la période de crise ne fait qu'entériner le constat. Tout autre schéma en banlieue. La baisse des mois passés s'est accentuée, toute la zone francilienne hormis le Val-de-Marne (+1,2%) recule entre -0,7% et -1,1%.

Paris fait encore une fois figure d'exception. Posséder un bien immobilier dans la capitale est pour beaucoup l'accomplissement ultime. Une fois 2011 révolue, le marché devrait ralentir et la baisse constatée depuis le début de l'été être réamorcée. Rien ne prédispose le marché immobilier à vivre une période faste : la crise économique qui s'enlise associée à la prochaine échéance électorale ne favorise pas un climat propice à la vente et à l'achat d'un logement.